La nef du fou

Cap sur Bertrand Belin, auteur de Requin (édité par P.O.L.) et chanteur venant de sortir un nouvel album (Cap Waller), qui cherche avec obstination Le Mot juste.

Le très posé Bertrand Belin a un « tempérament de murmureur », pas de hurleur énervé. Il écrit des chansons qui lui ressemblent et compose des morceaux enveloppant l’auditeur, l’invitant à se lover dans un environnement paisible, où la basse résonne comme un battement de cœur. L’univers du french crooner est “confortable”, même s’il y a de la noirceur chez lui et que nous nageons parfois dans des eaux glacées, au milieu de ses textes / haïkus hantés par d’étranges silhouettes.

« Dans mes chansons, je dépose des indices, des signes qui contribuent à dessiner un théâtre d’événements », nous confia-t-il. Belin aime faire planer le mystère, comme dans son récent clip un peu dingue de Je parle en fou, entre vidéo arty, pièce chorégraphique, polar filmé et installation d’art contemporain. D’album en album, il ne se « réinvente pas de fond en comble », mais avance en interrogeant de plus belle le « tempo et la pulsation », présents sur le “hit” entraînant de Cap Waller, Folle folle folle.

Au Théâtre des Feuillants (Dijon), jeudi 10 décembre

+33 (0)3 80 48 86 00

www.lavapeur.com

Au Trianon (Paris), mardi 15 décembre

+33 (0)1 43 14 00 30

À L’Autre Canal (Nancy), samedi 19 mars

+33(0) 3 83 38 44 88

www.lautrecanalnancy.fr

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