Pongo : l’été sera chaud

Photo d'Axel Josephok

Après avoir signé Wegue Wegue en 2009, premier hit mondial de kuduro, l’Angolo-Portugaise Pongo revient avec le survolté Sakidila.

Elle porte haut et fort les couleurs du renouveau du kuduro, le son des musseques (les bidonvilles de Luanda), ayant émergé au milieu des années 1990 après des décennies de conflit armé. Née dans le quartier de Cuca, avant de fuir la violence d’un pays en guerre civile et de débarquer avec sa famille au Portugal en 2002, à l’âge de huit ans, Engrácia Domingos da Silva (alias Pongo) porte en elle l’histoire de l’Angola et la détermination de ceux dont la vie n’a été qu’une succession d’obstacles. De l’Afrique, elle garde un amour inconditionnel pour les rythmes trépidants qui ont bercé son enfance, du semba au kizomba, qu’elle accorde aux standards de la pop mondiale en les mâtinant d’electro (Goolo), de reggaeton (Pica), de favela funk (Bruxos) ou encore d’amapiano tout droit venu de Soweto (Amaduro).

Entre syncopes techno survoltées, sur lesquelles elle multiplie high-kicks ou joyeux twerks, et paroles scandées en portugais ou kimbundu, cette boule d’énergie et de résilience propage une musique de combat, transformant amertume et désespoir en élan vital. Pour Pongo, la libération passe par le corps ; afrobeats et transe frénétique sont indissociables. Son seul objectif ? Faire danser le monde, jusqu’à laisser ses auditeurs exténués. Pari réussi.


Au festival Décibulles (Neuve-Église) dimanche 10 juillet, au Georges Festival (Fribourg) lundi 11 juillet et au Polyfon festival (Bâle) vendredi 12 août

Édité par Virgin Records
universalmusic.fr

vous pourriez aussi aimer