Des Femmes de génie au Kunstmuseum Basel

Marietta Robusti, dite / genannt La Tintoretta, Autoportrait avec Jacopo Strada Selbstporträt mit Jacopo Strada, 1567/68, Gemäldegalerie Alte Meister/Staatliche Kunstsammlungen Dresden, Photo : Elke Estel/Hans-Peter Klut

À Bâle, un séduisant ensemble d’une centaine de toiles fait revivre des Femmes de génie qui œuvrèrent entre les XVIe et XVIIIe siècles.

Qui connaît Catharina van Hemessen, à qui l’on doit le premier autoportrait d’une peintre au travail en 1548 ? Ou Marietta Robusti, dite la Tintoretta – la fille de… –, dont est montrée une émouvante représentation des années 1560, sur laquelle elle figure aux côtés de Jacopo Strada ? On pourrait continuer à égrener les noms de ces femmes invisibilisées, que le Kunstmuseum Basel remet à l’honneur, appartenant très souvent à des familles d’artistes où elles ont appris leur art, puisque les académies ont longtemps refusé leur candidature. Si Rachel Ruysch (1664-1750), dont les natures mortes sont d’une délicatesse infinie, fut la première de son sexe à être admise au sein de la guilde des peintres de La Haye, combien sont aujourd’hui oubliées, alors qu’elles connurent un réel succès en leur temps ? Le mérite de ce dense parcours est d’en placer dix-neuf en pleine lumière, au nombre desquelles figure Anna Barbara Abesch, dont les peintures sur verre sont racées, à l’image d’une représentation de Joseph et la femme de Potiphar (1739), merveille de précision aux couleurs d’une immense finesse.


Au Kunstmuseum Basel jusqu’au 30 juin

kunstmuseumbasel.ch

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