La pièce Firmamento au Grand Théâtre du Luxembourg
Marcos Morau continue de croiser les arts : avec Firmamento, danse, théâtre et musique se répondent pour évoquer le passage à l’adolescence.
Inquiétante, mystérieuse, psychédélique, chaotique… Les adjectifs se bousculent pour décrire Firmamento, pièce signée par le chorégraphe catalan Marcos Morau. Des attributs qui conviennent aussi à une certaine période de la vie humaine, marquée par l’émergence de questionnements et révoltes en tous genres. Sur un plateau dont l’ambiance varie entre obscurité quasi permanente, effets stroboscopiques et points de lumières hypnotiques, six interprètes évoluent autour d’un immense îlot recouvert d’innombrables objets qui trouveront leur utilité au fil de la représentation : piano, tambour, accordéon, xylophone, miroir, lumières de bureau… Se déhanchant sur des mouvements de popping, le groupe anime une petite marionnette sur le point de vivre de grands changements. Pour cela, il est aidé par la narration futuristico-robotisée d’une voix off – dispositif déjà à l’œuvre dans Siena.
Parmi la floppée d’instruments précédemment cités, l’un d’entre eux propose une version revisitée de la bande-son de 2001 : L’Odyssée de l’espace, quand les beats electro propulsent La Chevauchée des Walkyries de Wagner dans une autre dimension – procédé, là aussi, déjà rodé dans Pasionaria. Orchestrale et cinématographique à souhait, Firmamento joue, en plus, avec nos perceptions spatiales, parvenant à nous berner sans que l’on ait vu le coup (de maître) arriver.
Au Grand Théâtre (Luxembourg) mercredi 19 et jeudi 20 novembre
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