Wouf, wouf !

© Klara Beck

L’Opéra national du Rhin fait renaître Barkouf d’Offenbach, géniale fantaisie aux résonances contemporaines, où un chien arrive au pouvoir.

Sept représentations et puis s’en va : à sa création, en 1860, Barkouf fit un four. Burlesque et déjanté, l’opéra-bouffe de Jacques Offenbach est à nouveau représenté – près de 160 ans après – à l’Opéra national du Rhin, sous la baguette de Jacques Lacombe et dans une mise en scène d’une complice de longue date de la maison alsacienne, Mariame Clément à qui l’on doit notamment un remarquable Liebesverbot de Wagner, en mai 2016. Pour elle, « la partition se révèle être un joyau musical et le livret est si étonnant, si politiquement explosif aussi, qu’on se demande si ce n’est pas là le vrai motif de la disparition de l’œuvre. »

© Klara Beck

 

Résumons : un chien prend le pouvoir dans une ville après une lignée de tyrans successifs joyeusement défenestrés par le peuple. Les aboiements, grognements et autres jappements du molosse sont traduits par une jeune fille. Et voilà les prisonniers politiques graciés, les impôts divisés par deux… Tournées en dérision, les autorités de l’époque n’apprécièrent guère le trait acerbe du compositeur que l’on peut aisément transposer à notre société contemporaine qui aurait peut-être besoin d’un canidé éclairé à sa tête.


À l’Opéra (Strasbourg), du 7 au 23 décembre 
À la Filature (Mulhouse), dimanche 6 et mardi 8 janvier 2019

operanationaldurhin.eu

Rencontre avec l’équipe artistique, jeudi 6 décembre à 18h à la librairie Kléber (Strasbourg)
librairie-kleber.com

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