Trans(e)galactique : une image à soi

SMITH, TRANSEGALACTIQUE, couleur, Dami (disque), 2023

Exit le male gaze ! Avec Trans(e)galactique, le duo de Superpartners SMITH et Nadège Piton explore la face dégenrée de l’histoire de la photographie.

Posons-le tout de suite : ceci n’est pas une anthologie de la photographie trans et/ou queer. C’est une proposition toute subjective – fièrement revendiquée comme telle par les deux commissaires complices ! – de promenade à travers les oeuvres de trente-cinq artistes LGBTQIA+ ayant jeté le trouble dans l’image du genre, des fifties à nos jours et de Marseille à New York, en passant par le Brésil. On y croise les iconiques dames de la Place Blanche, Gaëtane et Jackie, immortalisées au début des années 1960 par Christer Strömholm, les autoportraits en odalisque colorée de Laurence Philomène (tenant le journal visuel de sa transition), ou encore les verts clichés de cartes postales détournées de l’artiste d’origine mauricienne Kama La Mackerel. Ici règne une ambiance de fête en safe space, de douce et enivrante soirée entre ami.e.s, avec lumière de club violette et boule à facette, où les corps échappent à toute définition binaire, se font pluriels ou mutants pour annihiler les frontières entre les galaxies et entrer dans la trans(e).

Trans(e)galactique
Marcel Bascoulard, Pose 1, 24 juin 1971

À la galerie de La Filature (Mulhouse) jusqu’au 14 mai

lafilature.org

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