Le réveil de l’alsace ?

Le prix des Bordeaux explose ? Ils laissent ainsi une belle place aux vins d’Alsace sur les tables qui comptent. Réflexions sur une tendance.

Le vin est en train de devenir une star planétaire ; sa consommation par habitant pourrait même être considérée comme un vrai marqueur de développement pour un pays ! Dans cette mondialisation galopante, les bouteilles françaises se taillent la part du lion, en valeur en tout cas, permettant à notre balance commerciale de combler – un peu – son déficit endémique. La circulation globale n’est pas sans conséquence sociologique sur la perception que nous en avons localement. Ainsi, les Bordeaux, et en particulier les grands crus classés, ont-ils vu leurs prix aspirés en une spirale inflationniste par une demande exorbitante du marché chinois naissant… car il était de bon ton d’offrir quelques bouteilles à son obligé pour le remercier d’un bon contrat. Devenus pour certains inaccessibles aux pauvres consommateurs français que nous sommes, un Bordeaux bashing s’est installé sur les tables. La nature ayant horreur du vide, les vins d’Alsace, après quelques décennies de rejet des Alsaciens eux-mêmes (il donne mal à la tête, entendions nous) et grâce à une progression de la qualité sont revenus en fanfare dans les meilleurs restaurants. Comment ne pas s’offusquer néanmoins quand le sommelier d’un étoilé alsacien propose, pour accompagner le foie gras maison, un Chablis bourguignon. Encore un effort que diable !

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