Pour l’amour de l’art

© Jürgen Rösner / Art Karlsruhe

La onzième édition d’Art Karlrsruhe s’annonce comme un événement incontournable. Quatre jours durant s’y côtoieront en effet les classiques de la modernité et les avant-gardes d’aujourd’hui.

Une surface de 35 000 m2, plus de 50 000 visiteurs attendus, quelque 220 exposants (dont 38 nouvelles galeries). Art Karlrsruhe a atteint l’âge adulte, se positionnant comme un rendez-vous majeur dans l’arc rhénan, juste derrière le mastodonte qu’est Art Basel et loin devant tous les autres. Initiateur et commissaire de l’événement, le galeriste Ewald Karl Schrade se réjouit de pouvoir présenter « un spectre complet » de la création moderne et contemporaine grâce à des galeries de référence. On retrouvera en effet les meilleures de l’aire germanique (le gros des troupes), mais également des représentants de premier plan venus de nombreux pays comme la galerie Ritsch Fisch (Strasbourg) incontournable pour l’Art brut, les très pointus londonien de l’EAST 2 GALLERY ou encore la surprenante AKA Space Gallery de Séoul.

À côté des traditionnelles sculptures monumentales, une vingtaine, qui rythment l’espace – marque de fabrique d’Art Karlsruhe – un des événements de la cuvée 2014 est la découverte d’œuvres de la très riche collection rassemblée par Henri Nannen (1913-1996) fondateur du magazine Stern qui fut un défricheur de talents dans l’Union soviétique des années 1980 : très tôt, il avait rencontré des artistes majeurs de la Glasnost et de la Perestroïka. On découvre ainsi la critique néo-expressionniste du réalisme socialiste de Maxime Kantor, le mysticisme de Leonid Purygin ou encore les œuvres de Lenina Nikitina, trois plasticiens encore trop mal connus à l’Ouest. Un autre temps fort est la présentation de la sculpture de lumière de la protéiforme rosalie (réalisée en collaboration avec le ZKM). Intitulée LightScapes, elle ressemble à une œuvre d’art totale où se mêlent peinture, sculpture et architecture. Comme un fascinant hologramme fait de structures tridimensionnelles en constante mutation, l’œuvre nous plonge dans un étonnant univers onirico-technologique.

À Karlsruhe, au Parc des expositions, du 13 au 16 mars
+49 721 3720 5000 – www.art-karlsruhe.de

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