Liberté, j’écris ton nom

Frédéric Iovino

Porte-étendard d’une saison 2018 / 2019 de l’Opéra de Dijon irriguée par la notion de liberté (voir Poly n°211 ou sur poly.fr), cette production du Nabucco de Verdi est servie par un plateau de haut vol (avec notamment le chef italien Roberto Rizzi Brignoli ou le baryton Nikoloz Lagvilava, dans le rôle-titre) et une inspirée mise en scène de Marie-Ève Signeyrole qui fait de la pièce une lecture éminemment contemporaine, montrant la profonde actualité d’une oeuvre pourtant indissolublement liée au Risorgimento italien dont Va, pensiero était devenu l’hymne. Grâce à une vidéo omniprésente, est retranscrite avec virtuosité « la grammaire des conflits armés : les témoignages apocalyptiques filmés au téléphone portable et envoyés aux pays occidentaux lors de la destruction d’Alep », envahissent le plateau, résume-t-elle. Se découvrira aussi, parmi d’autres références, un homme rappelant la résistance pacifique d’Erdem Gündüz, chorégraphe turc qui était demeuré immobile, en 2013, sur la place Taksim d’Istanbul, pour dénoncer le régime illibéral de Recep Tayyip Erdoğan.


À l’Opéra de Dijon, du 15 au 24 novembre

opera-djon.fr

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