À Karlsruhe, la contemporanéité se marie avec l’histoire. Illustration en deux expositions : KunsthalleKarlsruhe@ZKM et Genesis.
Tous deux membres de l’initiative Kultur in Karlsruhe – rassemblant plus de 30 institutions de la cité – la Staatliche Kunsthalle et le ZKM coopèrent : après la fermeture de la première nommée pour rénovation en novembre 2021, le second accueille les chefs-d’œuvre, du Moyen-Âge à l’époque contemporaine, d’une collection qui compte près de 100 000 pièces sur quelque 2 000 m2. Voilà de quoi donner une perspective nouvelle sur les toiles de Grünewald, Ernst, Rubens, Cézanne, Delaunay, Klein… Un délicat autoportrait de Rembrandt dans des tons bruns d’une incroyable douceur – contrastant avec l’air sombre et grave d’un homme plongé dans l’affliction après la mort de son épouse, en 1642 – voisine avec une toile monumentale de Gerhard Richter de la fin des sixties. Dans Stadtbild F, il métamorphose une vue aérienne d’une ville en structure indistincte venant questionner les perceptions du regardeur. Autre superstar de l’aire germanique présente à Karlsruhe, Markus Lüpertz a créé tableaux de céramique de quatre mètres par deux. Le cycle Genesis va habiller sept stations du métro, métamorphosant l’espace public en spectaculaire galerie d’art.
Staatliche Kunsthalle Karlsruhe
Au ZKM (Karlsruhe), exposition des chefs-d’œuvre de la Staatliche Kunsthalle à partir du 29 avril
kunsthalle-karlsruhe.de – zkm.de
Dans le métro de Karlsruhe, présentation de 14 œuvres de Markus Lüpertz à partir du 28 avril
