Jeune première


Maquettes de costumes de Claudia Jenatsch

La Finta Pazza de Francesco Sacrati n’avait pas été monté en France depuis… 1645. L’Opéra de Dijon nous fait découvrir ce bijou baroque.

En 1641, La Finta Pazza de Sacrati est l’œuvre de toutes les premières : créée à Venise pour inaugurer le premier théâtre spécifiquement dédié à l’opéra, ce premier tube lyrique utilisa la première machinerie, sacrant la première prima donna – la soprano Anna Renzi – pour qui fut écrite la première “scène de folie”1. Plus encore, pour le metteur en scène Jean-Yves Ruf, il s’agit du « premier opéra féministe » dans lequel Déidamie fait tourner en bourrique tous les héros de la guerre de Troie, Achille en tête. Pour cela, il a imaginé une scénographie fluide, parfois irréelle, où « les lieux apparaissent, se voilent et se dévoilent au gré des mouvements variés de différents tissus, comme si nous suivions les mouvements intérieurs d’une Déidamie délirante. » Elle est au service d’une pièce « qui propose quelque chose de nouveau dans l’Histoire de la musique, à un moment où l’opéra devient public, avec un rapport entre texte et partition extrêmement abouti », résume le chef Leonardo García Alarcón qui dirigera sa Cappella Mediterranea2.

Maquettes de costumes de Claudia Jenatsch

Au Grand Théâtre (Dijon), du 5 au 10 février
opera-dijon.fr

Rencontre avec les artistes après la représentation et atelier destiné aux enfants pendant (10/02)

À l’Opéra royal du Château
de Versailles, samedi 16 et dimanche 17 mars
chateauversailles-spectacles.fr

1 Épisodes dans lesquels un des chanteurs bascule dans la démence, dont la plus célèbre se trouve dans Lucia di Lammermoor de Donizetti
2 Ensemble en résidence à l’Opéra
de Dijon

vous pourriez aussi aimer