Dark blood

Maquette des décors © Ashley Martin-Davis

Il s’agit d’une des œuvres les plus sanglantes du répertoire, où le meurtre génère le meurtre : le très shakespearien Macbeth de Verdi est présenté à l’Opéra de Dijon sous la baguette impétueuse de Sebastiano Rolli. À la mise en scène, Nicola Raab nous emporte dans un pays qui s’effondre, entre milices privées et guérilla urbaine dans les cités. Pour elle, la situation actuelle entre en résonance avec le propos très sombre de l’œuvre : « Des forces politiques engendrant la division, la guerre et les luttes de pouvoir, qui balayent d’un revers de la main la fine couche de bonnes manières, de civisme et de soi-disante civilisation qui nous sépare de la barbarie. Des mouvements et des développements qui se rapprochent chaque jour de ce sentiment de sécurité dans lequel nous nous berçons, une violence sourde que nous commençons à ressentir et percevoir tout autour de nous. » Elle installe l’action dans une réalité où l’individu ne compte plus, celle de notre monde avec réfugiés, sacs mortuaires, clôtures réputées infranchissables, pilotes de drones… (H.L.)

À l’Opéra de Dijon, du 22 au 29 mars
opera-dijon.fr

Ateliers pour les enfants pendant les représentations (22 & 29/03)

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