Mexico, nid d’espions

Le premier opus des (nouvelles) aventures d’OSS 177 en BD entraîne l’espion au charme suranné au Mexique. Olé !

Cette nouvelle version en bande dessinée (après plusieurs opus assez cheaps chez Aredit, dans les années 1960) des aventures d’Hubert Bonisseur de La Bath – alias OSS 117 – est l’œuvre de Gihef (de son vrai nom Jean-François Baudot, il signe un scénario conforme à l’esprit de la série) et Pino Rinaldi (qui a beaucoup dessiné pour Marvel). Le duo livre un album ardent au titre qui sonne comme un programme : Tequila Molotov pour OSS 117 rappelle en effet les plus belles heures de la saga, notamment au cinéma (pensons à Banco à Bangkok pour OSS 117 ou Furia à Bahia pour OSS 117). Le pitch ? Il se passe de drôles de choses à l’Ambassade soviétique de Mexico où se déroulent, soit dit en passant, déjà plusieurs romans (dont Que viva Mexico). Infiltré, notre agent de la CIA au charme sixties va jeter un œil sur ce qui se trame dans un bâtiment truffé de micros et de caméras : il rencontrera un membre du KGB et son sbire looké comme un catcheur mexicain, un mystérieux personnage au visage bandé comme une momie dans un film old school, une femme de ménage qui ne fait pas que le ménage ou encore une blonde sensuelle aux tendances nymphomanes marquées… L’ensemble est efficace et plaisant à lire, entre scènes explosives, instants glamour et calembours en stock, OSS fait son come back, respectant les canons de la série au plus de 250 romans créée par Jean Bruce… assez éloignée en somme de la pochade franchouillarde parodique (très réussie, néanmoins) de Michel Hazanavicius avec Jean Dujardin. Ces pages bondissantes peuvent plutôt être rapprochées des films d’André Hunebelle (Banco à Bangkok pour OSS 117 etc.) dans leur légèreté primesautière.

Tequila Molotov pour OSS 117 est paru chez Soleil (11,95 €)

www.soleilprod.com

 

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