St-Art au Parc des Expositions de Strasbourg

Alain Le Boucher, Le Temps est Infini, 2021

La 26e édition de la foire d’art contemporain St-Art fait peau neuve en investissant le nouvel écrin du Parc des Expositions de Strasbourg. 

Après son inauguration au tout début du mois de septembre, le PEX accueille aujourd’hui la Foire d’Art Contemporain annuelle de Strasbourg, événement artistique riche de galeries françaises et internationales, installées en Belgique, Corée, Italie, Luxembourg ou encore Pologne. L’Estampe compte parmi les adresses locales à retrouver. Les dernières éditions d’aquagravure de l’Islandais Erró, maître de la figuration narrative, sont d’ailleurs présentées, tout comme les réalisations du street artist Speedy Graphito et des peintres alsaciens Christophe Hohler et Christophe Wehrung. Le thème de cette année questionne la place de la photographie dans l’art. En témoigne la collaboration exceptionnelle avec Strasbourg Art Photography. Ryo Tomo, son directeur, clôturera le rendez-vous avec une exposition au cœur de la manifestation. St-Art est une habituée du Parc des Expositions, mais pas dans sa forme rénovée. Cette année, c’est dès l’entrée que la nouvelle architecture du bâtiment offre un point de vue spectaculaire pour admirer les exposants… depuis l’intérieur comme l’extérieur. À travers les immenses vitres précédant la nef, la sculpture en papier de la plasticienne Angela Glajcar attire d’emblée le regard. 

 

 

Haute de presque deux mètres et longue de six, cette œuvre monumentale se trouve suspendue au-dessus du sol. Sa conceptrice manie son matériau de prédilection en le découpant, le tordant, l’arrachant pour créer une sorte de vortex dans lequel chacun rêve de pouvoir s’infiltrer. Ce résultat est obtenu en superposant une centaine de feuilles déchirées les unes sur les autres. L’ouvrage révèle un relief époustouflant et éclatant de blancheur. Exposée par la jeune Stream Art Gallery de Bruxelles, l’artiste allemande a fait ses armes aux Beaux-Arts de Nuremberg dans les années 1990. Ses mille-feuilles minimalistes apparaissent aussi sous des for- mats plus petits (d’environ un mètre sur un, voire moins), mais tout autant variés et s’apparentant à des tableaux qui, dès qu’ils sont traversés par une source lumineuse, proposent une nouvelle lecture. Dans la même galerie, le sculpteur de lumière normand Alain Le Boucher dévoile des compositions étincelantes, abstraites, faites de petites diodes et autres luminaires, tandis que le Japonais Yoshiyuki Miura attise la curiosité avec ses installations cinétiques colorées, ses fils de nylon et ses câbles d’acier. 


Au Parc des Expositions (Strasbourg) du 25 au 27 novembre
st-art.com 

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