Mourad Merzouki défie les lois de la gravité dans Vertikal

© Karo Cottier

Mourad Merzouki se joue de l’apesanteur dans Vertikal, spectacle phare de Takeover, le jeune festival du Festspielhaus Baden-Baden.

Festival de tous les possibles, notamment des formes hybrides et nouvelles, Takeover invite Vertikal, création 2018 du chorégraphe Mourad Merzouki. Après s’être immergé dans l’espace virtuel avec Pixel, le directeur de la compagnie Käfig s’attaque à l’apesanteur. Il propose à ses danseurs de partir à l’assaut de parois à multiples prises, lézardées de motifs géométriques. Équipés de baudriers et cordes – qui s’oublient aussi vite qu’ils apparaissent –, les dix interprètes explorent les possibles aériens en multipliant suspensions au ras du sol, envols, rebonds et autres effets de balancier. Une manière de défier la gravité pour créer des images inhabituelles, flottant dans l’espace, virevoltant en toute légèreté comme dans un film où les personnages seraient dotés de capacités uniques, entre Matrix, Upside down et Le Secret des poignards volants. Rien de surprenant pour le natif de Saint-Priest, dans la banlieue lyonnaise, qui a fait du métissage du cirque, du hip-hop et de la danse contemporaine sa marque de fabrique depuis près de trois décennies. Le renversement des perspectives ouvre un pan poétique de lévitation habitée, de voltige souveraine et de corporalité nouvelle jouant de l’illusion.

Mourad Merzouki : Vertikal

Au Festspielhaus (Baden-Baden) vendredi 9 et samedi 10 février dans le cadre du festival Takeover (02-11/02)

festspielhaus.de

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