Love actually

Photo de Mischa Blank

Dirigé par Aziz Shokhakimov, l’Orchestre philharmonique de Strasbourg fête la Saint-Valentin avec Wagner et Mozart.

Fidèle du pupitre de l’OPS, le jeune chef ouzbek Aziz Shokhakimov se révéla au monde classique en 2010, lorsqu’il fut lauréat du prestigieux Concours Mahler de Bamberg. Baguette incandescente s’il en est, il signe un séduisant programme amoureux qui débute avec la love story par excellence, Tristan und Isolde : extraits de l’opéra de Wagner, le Prélude et la Mort d’Isolde ont la semblance d’un océan sonore frémissant de sensualité où le désir se noie dans la douleur, manifestant avec éclat les liens entre Eros et Thanatos. Ensuite, se poursuit l’intégrale symphonique de Mahler initiée par la phalange alsacienne avec une “cinquième” s’ouvrant par une lugubre marche funèbre baignée de souffrance. Au fil de la partition, l’auditeur marche vers la lumière aux côtés des instrumentistes, en particulier dans le merveilleux Adagietto – utilisé par Luchino Visconti, dans Mort à Venise – où l’on peut lire une brûlante déclaration d’amour du compositeur à Alma Schindler.


Au Palais de la Musique et des Congrès (Strasbourg), jeudi 13 et vendredi 14 février
philharmonique.strasbourg.eu

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