L’âge de glace

Quelque part entre Daho et Gigolo, Blue Monday et la BO de Midnight Express, Yan Wagner nous entraîne dans une chevauchée électronique et glaciale.

Lorsqu’on s’appelle Wagner, difficile de se lancer dans la chansonnette et de faire dans la dentelle. L’ouverture kraftwerkienne du premier album de Yan écarte d’un revers cette hypothèse. Sonorités synthétiques, rythmique martiale et voix ténébreuse : le Français annonce la charge héroïque, parmi les walkyries et les beats. Ça fait froid dans le dos et les titres suivants ne viendront pas réchauffer l’atmosphère, même si certains morceaux – comme Forty Eight Hours, faisant rimer New Order et Giorgio Moroder – donnent des fourmis dans les jambes.

Dans un noir profond, les fumigènes viennent se mêler à la brume… Avec ses hymnes technoïdes façon DFA (Stranger in Town) ou ses comptines électroniques à la Jacno (Abstinence), le disque hésite entre errances moroses (Le Spleen de l’officier) et paysages qui défilent (The Only One où nous croisons Étienne Daho), techno guerrière et pop hexagonale… Produit par Arnaud Rebotini, le premier long format du jeune homme moderne noircit le décor et irradie le dance-floor.

Forty Eight Hours, édité par Pschent

www.pschent.com

En concert samedi 20 avril à La Laiterie, dans le cadre du festival des Artefacts – www.festival.artefact.org

Lire aussi l’interview de Lescop

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