José James et son douzième album 1978

© Janette Beckman

Avec douze albums à son actif, José James continue d’explorer un florilège de sonorités sur une base jazzy.

L’hyperactif crooner José James montre son éclectisme musical tout au long de son douzième album, 1978, un chiffre qui ne doit rien au hasard. À travers cet ensemble enivrant, le jazzman rend compte de sa mélomanie et d’une certaine introspection. Année de sa naissance, il y affirme ses racines métisses et affiche son militantisme contre les sévices racistes qui perdurent aux États-Unis. Sur les titres 38th & Chicago et For Trayvon, il fait écho aux décès de Georges Floyd en 2020 et Trayvon Martin en 2012, sous les coups de la police. Des références qui imprègnent l’opus d’un réel engagement, également propre à cette année servant de fil rouge. Pour le musicien qu’il est, 1978, c’est également le temps où la soul, la funk, le jazz, le rock et le disco s’entremêlaient sur les dancefloors. L’année aussi de l’émergence du hip-hop, influence omniprésente dans l’album, à l’instar de l’engagé Dark Side of The Sun, en featuring avec le rappeur belge Baloji. Finalement, entre voix mielleuse, guitares électriques enivrantes, voire carrément charnelles, sur fond de beats urbains, l’album dévoile un jazz intime des plus hybrides.

José James : Planet Nine

À La Briqueterie (Schiltigheim) mardi 28 mai
ville-schiltigheim.fr

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