Kar(t)lsruhe

Norman Dilworth, 16 Cubes #2, 2012 (présenté par la Galerie ONIRIS – Florent Paumelle, Rennes)

Plus de 50 000 visiteurs sont attendus pour la 12e édition d’art Karlsruhe : promenade dans les allées d’une manifestation devenue incontournable pour la période moderne et contemporaine.

À l’entrée d’art Karlsruhe, le visiteur est accueilli par Split, immense installation de Gary Webb faite de centaines de miroirs. Elle fait partie de de Some like it cool, vaste exposition présentant des pièces emblématiques de la collection Schaufler centrée sur l’Art conceptuel et le Minimalisme (montrée dans un musée de Sindelfingen, à deux pas de Stuttgart) dont une merveille signée Subodh Gupta et des créations du Groupe Zéro (1957-1967). Ses membres, Heinz Mack, Otto Piene et Gunther Uecker en tête, connaissent aujourd’hui un beau revival et l’on retrouve, dans plusieurs galeries, leurs sphères d’aluminium, peintures à la fumée et de nombreuses œuvres fondées sur la pénétration de la lumière… Autres événements importants, les – désormais traditionnelles – Places des sculptures et des focus sur Robert Capa et la photographie contemporaine hongroise.

Aujourd’hui « une des trois plus importantes foires dédiées à l’art dans l’aire germanophone avec Bâle et Cologne » selon les mots de son fondateur (et président de la commission artistique) Ewald Karl Schrade, art Karlsruhe rassemble 210 galeries (venues de 11 pays présentant près de 2 000 artistes) où se côtoient, dans un savant équilibre, classiques de la modernité et avant-gardes expérimentales : « Il est important que les époques dialoguent ensemble, que les œuvres entrent en résonance les unes avec les autres », explique-t-il. Illustration à venir dans une belle sélection incluant quelques institutions strasbourgeoises (la dynamique Pascale Froessel, le spécialiste de l’Art brut Jean-Pierre Ritsch Fisch et L’Estampe qui présente Elvira Bach, figure marquante des Junge Wilde) et la galerie bisontine Jean Greset qui nous avait séduits avec sa variation contemporaine autour de L’Origine du Monde, l’été dernier. Nos coups de cœur ? L’Expressionnisme d’Ernst Ludwig Kirchner chez les Helvètes de Henze & Ketterer, l’icône du Bauhaus Lyonel Feininger présenté par l’institution de Lübeck qu’est Koch-Westenhoff ou par Thole Rotermund (Hambourg) et plusieurs plasticiens de la défunte RDA sélectionnés par la Galerie Schwind.

À Karlsruhe, au Parc des expositions, du 5 au 8 mars

+49 (0)721 3720 5000 – www.art-karlsruhe.de

 

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