Julie Duclos monte Kliniken

© Simon Gosselin

Plusieurs canapés, de hauts murs blancs, des portes battantes et des marquages au sol délimitent les espaces d’une salle commune presque comme les autres. À l’intérieur, treize pensionnaires d’un hôpital psychiatrique se croisent, discutent, s’ignorent, se confient sur leur pathologie. Dans Kliniken, Julie Duclos monte le texte du Suédois Lars Norén. Une jeune anorexique bouleversée, un schizophrène muet, un réfugié syrien à qui il ne reste plus rien… Tous lèvent peu à peu le mystère sur leur vie, nous invitant à les suivre le temps d’une journée, à moins que ce ne soit plus compliqué. « Le travail des lumières donne l’impression que tout se passe sur vingt-quatre heures, mais les patients perdent la notion du temps. On ne peut être sûr de rien », explique la metteuse en scène. S’il peut être dur de garder le fil, des vidéos projetées en direct sur le décor permettent de conserver un lien avec l’ensemble des comédiens : quand certains parlent et accaparent l’attention, les plus silencieux ont droit à un portrait sur grand écran. En explorant leur solitude, Julie Duclos espère déconstruire le jugement qu’ils suscitent dans la société.

Julie Duclos : Kliniken © Simon Gosselin
Julie Duclos : Kliniken © Simon Gosselin

À la Comédie de Reims jeudi 11 et vendredi 12 mai
lacomediedereims.fr
> Autour de la pièce : projection du film 12 jours, réalisé par Raymond Depardon (10/05, cinéma Opéraims)
> After musical en compagnie des artistes (11/05)

vous pourriez aussi aimer