Figaro, si !

Photo de Martin Kaufhold

Le Saarländisches Staatstheater ouvre sa saison avec une production des Nozze di Figaro de Mozart explorant la psychologie des personnages avec finesse.

L’histoire de cet opéra – première collaboration entre Mozart et son librettiste Lorenzo Da Ponte – est bien connue. Ronde des désirs en forme de chassé-croisé amoureux permanent sur lequel plane la jalousie, cette adaptation du Mariage de Figaro de Beaumarchais est une page profondément actuelle. Dans sa mise en scène Eva-Maria Höckmayr (qui livra l’an passé une production du Couronnement de Poppée d’anthologie au Staatsoper de Berlin) a énormément travaillé avec les chanteurs de la troupe de la maison sarroise sur la psychologie des personnages : regards perçants, gestuelle épurée et signifiante… Un théâtre de la précision se déploie sur le plateau, dans une atmosphère évoquant tout autant la contemporanéité que l’âge rococo (grâce notamment à d’immenses “perruques choucroutes”) avec ses costumes irradiants d’un sourd érotisme comme un déshabillé de soie, glissant parfois vers le comique. À la tête de ses musiciens du Saarländische Staatsorchester, Sébastien Rouland montre son amour pour un compositeur qu’il dirige avec une rare ductilité.

Photo de Martin Kaufhold

 

Au Saarländisches Staatstheater (Sarrebruck), les 1er, 6, 12 et 18 octobre, puis les 30 novembre, 13 décembre, 4, 9 et 11 janvier 2020
staatstheater.saarland

vous pourriez aussi aimer