Cosmogonies

Ningura Napurrula, Sans titre Ohne Titel, Galerie le Temps du Rêve

À Strasbourg, Rêver de la terre aux étoiles fait se rencontrer plasticiens contemporains et artistes aborigènes. Cosmique !

Lignes. Cercles. Points. Trois espaces d’exposition “thématiques” génèrent d’étonnantes rencontres. Chargées
de significations sacrées, les œuvres des artistes autochtones australiens expriment une ample cosmogonie dans des circonvolutions chromatiques d’une vibrante intensité. George Tjungurrayi évoque l’histoire des Ancêtres, tandis que Ronnie Tjampitjinpa crée une cartographie symbolique, dont les ocres rappellent le désert. En connexion avec la nature, ces “passeurs de rêve” – comme ils se présentent – dialoguent élégamment avec des plasticiens tel Vladimir Skoda. Dans Entropia Grande, il créé une fascinante topographie faite de 150 279 billes de 131 millimètres de diamètre en forme de réflexion sur le chaos et les lignes de fracture parcourant la planète. Autres propositions, les traits ondoyants de l’iconique minimaliste Sol LeWitt et le pointillisme obsessionnel et zen de Pierre Antonelli – qui gagnerait à se voir plus souvent exposé – possèdent de subtiles affinités formelles (mais pas que…) avec les œuvres venues des antipodes.


À l’Espace Apollonia (Strasbourg), jusqu’au 30 mai
apollonia-art-exchanges.com

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