China boys & girls

Paire de vases en porcelaine céladon et monture en bronze doré aux tritons, Chine, Dynastie Qing (1644-1912), époque Qianlong (1736-1795) ; Paris, vers 1770 (monture attribuée à Pierre Gouthière) © The Al Thani Collection, 2019, all rights reserved, photographie Prudence Cuming

Exposition rêveuse et voyageuse, Une des provinces du Rococo explore les tribulations de François Boucher dans l’esthétique chinoise.

Peintre élégant et galant, François Boucher illumina le XVIIIe siècle de ses toiles voluptueuses. Fasciné par la Chine dont l’imagerie fait alors irruption sur la scène européenne, il collectionne les objets asiatiques, en accumulant plus de 700 : une cinquantaine sont présentés – paravents de laque, vases Quing, statuettes, etc. – qui auraient pu faire partie de cet ensemble dispersé en 1771. À partir de ce cabinet, il dessina des figures inspirées de certaines pièces dont furent éditées des estampes. Sont aussi réunies les tapisseries tissées par la Manufacture de Beauvais à partir des cartons du peintre présentés à côté d’huiles – comme La Toilette – où cette influence extrême-orientale apparaît en filigrane ou de manière manifeste à l’image des délicats camaïeux de bleu du Chinois galant. Grace à ses multiples gravures dans lesquelles se déploient des ornements issus de l’Empire du Milieu, Boucher influença les Arts décoratifs, puisque ses motifs sont repris par les artisans dans des décors de porcelaine (un sucrier de la Manufacture de Vincennes) ou d’ébénisterie à l’image d’une très jolie commode marquetée signée Christophe Wolff.


Au Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie (Besançon), jusqu’au 2 mars 2020
mbaa.besancon.fr

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