Brut

Taehoon

Avec Biz’Art – Biz’Art, un minuscule village du Jura accueille des expositions contemporaines de haut niveau, depuis 2002.

Au Vaudioux (160 habitants et quelque), Françoise Sablons, créatrice de sculptures textiles inspirées, et son fils Paul – alias Hector qui a pris un intéressant 
tournant, délaissant ses Cucus* – accueillent le visiteur dans leur grange. À côté de leurs créations se déploie le meilleur de la scène post-brut choisi avec soin. Parmi une dizaine de plasticiens on apprécie le dessin trash de Carl Alessi, extatique délire punk sur lequel plane l’ombre du Vietnam. Il répond aux compositions de l’apôtre du formalisme psychomécanique qu’est Sergey Bespamyatnykh : « Plus le monde est violent, inflexible et sinistre, plus je suis ardent, malicieux et réconfortant », explique le prolixe artiste russe. Les céramiques oniriques de Yun-Jung Song entrent en résonance avec celles, tout aussi mystérieuses et pétries d’émotion de Taehoon Kim, tandis que les sculptures faites à partir de déchets de Claude Giorgi confèrent une touche de mystère à l’édition 2020 de l’événement. Une caractéristique dont ne sont pas exemptes les extravagants assemblages de Marie-Françoise Valois qui collabora longtemps avec Hundertwasser.


Chez Biz’Art – Biz’Art (Le Vaudioux), jusqu’au 1er novembre
bizart-bizart.com

* Voir Poly n°229 ou sur poly.fr

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