> > > > > > > > > > > > > > > > >
Abonnez-vous !
< < < < < < < < < < < < < < < < < < < < < <

À Strasbourg, St-Art remet l’art verrier à l’honneur

Manon Fontaine, Biomorphose, détail fleur violette Detail violette Blume © Manon Fontaine

Pour la 29e édition de la foire européenne d’art contemporain St-Art,  l’art verrier et l’eau jouent un rôle pivot.

Le focus dédié aux « Arts verriers » est de retour avec un parcours révélant des œuvres issues des trois sites formant les Étoiles Terrestres –  Musée Lalique de Wingen-sur-Moder, Site Verrier de Meisenthal et Musée du Cristal de Saint-Louis –, mais aussi de l’European Studio Glass Art Association et du Cerfav (Centre européen de recherches et formation aux arts verriers, Vannes-le-Châtel). Ce dernier expose ainsi les délicats travaux de huit de ses diplômés, dont L’Éternité Fragile, projet réalisé par Caroline Moal et illustrant son attrait pour les représentations de la faune et de la flore, immortalisées, par exemple, à travers d’incroyables fleurs de verre soufflées au chalumeau. Sa camarade Manon Fontaine présente, quant à elle, Biomorphose, série s’inspirant du phénomène biologique éponyme – où un parasite modifie la morphologie d’un organisme. Des formes captivantes se dessinent, donnant l’impression qu’un champignon cordyceps s’est emparé de son hôte et cherche à étendre ses filaments jusqu’au visage du visiteur. Du côté de la thématique de l’eau, elle est mise en avant avec les lauréats du concours Talents contemporains de la Fondation François Schneider. Parmi eux, on retrouve Manon Lanjouère et ses cyanotypes sur verre dénonçant les dangers de la pollution subaquatique, Les Particules, le conte humain d’une eau qui meurt, ainsi que la production hybride liant sérigraphie et peintures Zode IV : la mer, horizon des possibles d’Eva Nielsen et la sculpture évolutive Wishing Well II de Bianca Bondi. Invité à jeter des pièces en cuivre à l’intérieur d’un tabouret remodelé, le public verra effectivement le liquide présent les oxyder et changer de couleur.


Dans le reste de la foire se déploient une soixantaine de galeries françaises et internationales avec, comme chaque année, son lot de nouvelles participantes. L’italienne Barovier&Toso ARTE (Murano), spécialisée dans les techniques verrières, montre Marija Jaensch et L’Offrande du Cœur, installation figurant cinq arbres translucides sans feuilles surplombés par un cœur rouge symbolique. Fascinante, l’œuvre est une réinterprétation de la tapisserie médiévale du même nom, confectionnée au tout début du XVe siècle et conservée aujourd’hui au Musée du Louvre. Venue tout droit de Séoul, la coréenne Aria Gallery se concentre pour sa part sur les dialogues entre nature, animaux et êtres humains. Parmi les trois peintres présentés, Park Ki Hoon met en scène, dans Coexistence, des animaux sauvages – jaguars, girafes, éléphants, loutres… – au beau milieu de mégalopoles, jouant sur les oppositions entre couleur, noir et blanc afin de créer un paysage ultra poétique.


Au Parc des Expositions (Strasbourg) du 14 au 16 novembre
st-art.com

> Deuxième édition du Prix de la Jeune Création Européenne célébrant les talents émergents de moins de 35 ans. Les œuvres en compétition sont évaluées en amont de la foire, jeudi 13 novembre

vous pourriez aussi aimer