Post Orientalist Express, danse haute en couleurs d’Eun-Me Ahn
Créée cette année par Eun-Me Ahn, Post Orientalist Express traverse et réimagine avec éclat les coutumes et stéréotypes asiatiques.
De la princesse Bari, légende épique du Pays du Matin calme, à la déflagration de la K-Pop en passant par un portrait croisé des générations du continent asiatique – on se souvient de vieilles femmes coréennes se confiant sur leur première expérience sexuelle dans Koshigi Monologue –, Eun-Me Ahn s’inspire des cultures et traditions pour les rapprocher du monde contemporain, dans des scénographies toujours pop et hautes en couleur. Avec Post Orientalist Express, la chorégraphe monte et prend part à un spectacle pour neuf danseurs détournant les codes de l’imagerie orientale : costumes, ombrelles, danses de Bali ou de Manille, fleurs de cerisier, animaux du calendrier chinois, bouddha méditatif, figure du dvarapala – ce fameux gardien de temple à l’air menaçant –…
Dans un univers explosif à l’esthétique onirique, l’artiste, formée à la danse contemporaine et aux rituels chamaniques, tord le cou aux clichés et tente de remodeler les représentations de l’Asie, parfois encore trop figées dans l’imaginaire occidental. Entre jeux d’ombres hypnotiques, lumière crue ou intimiste et maquillage phosphorescent, le voyage s’annonce aussi merveilleux qu’engagé, comme elle en a le secret.
Au Grrranit (Belfort) vendredi 19 décembre puis en 2026 à l’Espace des Arts (Chalon-sur-Saône) vendredi 16 janvier et au Grand Théâtre (Luxembourg) vendredi 6 et samedi 7 mars
grrranit.eu – espace-des-arts.com – theatres.lu




