Le Bonheur de Paul Kawczak, plongée en pleine Seconde Guerre mondiale
Ténèbre, premier roman de Paul Kawczak qui est né (et a grandi) à Besançon, a marqué les esprits. Avec Le Bonheur, l’écrivain, désormais installé à Montréal, récidive et nous emporte dans un univers marqué par le « réalisme magique. » Le pitch ? À l’automne 1942, Jacquot, Pinou et Suzanne se cachent dans les souterrains du château (en ruines) de Montfaucon, qui domine la vallée du Doubs. Dans ces tunnels obscurs résiderait le diable… À moins que Satan ne soit le SS-Sturmbannführer Peter Pannus qui traque les trois enfants (qui seront aidés par un réseau de résistance, dont l’épicentre est la petite épicerie de madame Beugnot, mais n’en disons pas plus) pour les envoyer dans les camps, mais il est aussi possible que le sadique soldat ne croie que le trio possède des pouvoirs magiques susceptibles de changer l’issue du conflit… Avec ce texte qui agit sur le lecteur comme un uppercut, l’auteur continue à questionner la violence occidentale : après la colonisation, il interroge ici le mal absolu pendant la Seconde Guerre mondiale.
Paru à La Peuplade (23 €)
lapeuplade.com
