Kan Ya Makan… il était une fois l’histoire de Nesrine

Nesrine © Jair Sfez

La violoncelliste et chanteuse franco-algérienne Nesrine conjugue les langues et mêle classique, jazz et musique arabe dans Kan Ya Makan. 

Portés par le violoncelle, son instrument fétiche, les neuf titres de Kan Ya Makan (« Il était une fois ») plongent dans l’intimité de Nesrine, revenant sur son histoire et ses influences, tout en soulignant la beauté des mélanges. Ya Lil, premier single de ce deuxième opus, combine ainsi français et arabe – l’artiste co-écrit avec sa mère les paroles dans cette langue –, révélant des claviers oniriques et un fond de percussions entraînant alors qu’elle confie que « Le monde défile mais moi seulement / J’voudrais m’y poser ». Ultra personnel, Dunia (« vie ») raconte justement son enfance et ce qui l’anime aujourd’hui, dans une société où « Peur, soumission, abandon, c’est pas pour moi non ». 


Plus soul, Fear est une mise en musique – en anglais ! – du poème éponyme de Khalil Gibran, où la jeune femme file la métaphore de la migration à travers l’image de la rivière : « The river needs to take the risk of / entering the ocean / Cause only then, will fear disappear » (« La rivière doit prendre le risque de / rejoindre l’océan / car ce n’est que là que la peur disparaîtra »). Deux clins d’oeil à Gainsbourg et Dalida se glissent aussi dans Bonnie & Clyde et Selma Ya Salama, pour une échappée romantique, mélancolique… et violoncellastique ! 


Au Théâtre (Montbéliard) jeudi 16 octobre 
mascenenationale.eunesrinemusic.com 


Édité par ACT Music 
actmusic.com 

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