Le Kitsch ou le naufrage du sublime selon Mathilde Vallespir et Franz Johansson
Enseignants à la Sorbonne, Mathilde Vallespir et Franz Johansson ont dirigé un passionnant ouvrage, paru dans la collection « Cultures visuelles » des Presses universitaires de Strasbourg. Avec Le Kitsch ou le naufrage du sublime, une vingtaine de contributeurs auscultent, sous toutes ses coutures, un concept, né au XIXe siècle, à la définition ambivalente et évolutive et aux origines étymologiques incertaines. Il « nourrit à la fois des liens très profonds avec les totalitarismes et avec le capitalisme libéral », résument les auteurs, pour qui le kitsch est un révélateur des tensions esthétiques, sociologiques, éthiques et politiques de nos sociétés. Des films suédés – remakes réalisés dans des conditions rudimentaires – aux romans à l’eau de rose de la collection Harlequin, en passant par une passionnante lecture de l’œuvre de Walter Benjamin qui fut pionnier dans la réflexion sur le sujet, le parcours est varié et érudit… ouvrant plus de questionnements qu’il n’apporte de réponses toutes faites.
Paru aux Presses universitaires de Strasbourg (26 €)
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