Sur scène, Imany présente Voodoo Cello, une compilation de reprises mettant le violoncelle à l’honneur.
Clin d’œil au Voodoo Chile de Jimmy Hendrix, l’album-projet arrangé et mis en scène par Imany, reprend douze titres de pop française et internationale, reflétant ses convictions (sororité, résilience…). Après deux opus mêlant soul, folk et blues, c’est aussi pour la chanteuse française d’origine comorienne un retour à des racines teintées de vaudou, religion-culture ouest-africaine posant le postulat d’un monde habité de forces surnaturelles. Tel un médium ouvrant une porte sur cette réalité invisible, le violoncelle joue les passeurs, laissant à l’interprète de Don’t be so shy le loisir de transcender des mélodies à l’opposé de son registre habituel. Entourée de huit instrumentistes virevoltants, la native de Martigues livre une version presque angélique du sulfureux Like a prayer de Madonna, transforme le sautillant I’m still standing d’Elton John en ballade folk et adoucit l’apocalyptique Radioactive d’Imagine Dragons, l’habillant d’une légèreté rafraîchissante. Plus inattendue, sa version d’All the things she said du duo russe tATu se pare de staccati envoûtants, prenant des accents incantatoires invitant à des chemins mystiques.
À la Rockhal (Esch-sur-Alzette) dimanche 16 juin
