Money, money, money

Avec La Banque série historique et économique, le lecteur est transporté, entre fiction et réalité, en 1815, à Londres, une époque où les Rothschild prennent leur essor.

Les ingrédients du succès de cette nouvelle saga historique ? Tout d’abord un scénario précis inspiré de faits historiques cosigné par Pierre Boisserie et Philippe Guillaume (également auteurs des sept volumes de l’excellent polar financier Dantès sur des dessins d’Erik Juszezak). Pour le second, éminent spécialiste des marchés financiers, l’idée directrice de cette nouvelle saga familiale conçue en diptyques est de « faire évoluer nos personnages de fiction dans le sillage d’événements réels ». Le lecteur rencontre ainsi Charlotte et Christian de Saint-Hubert, deux jeunes aristocrates français exilés : ils sont frère et sœur et tentent de survivre dans le Londres de 1815. Elle joue les courtisanes, offrant ses charmes à des lors libidineux tandis que lui travaille dans le pigeonnier des Rothschild, nettoyant les fientes des volatiles. Nous sommes quelques jours avant Waterloo : la bataille va permettre un des plus beaux coups de bourses de l’Histoire (dont les rouages sont expliqués dans un passionnant dossier pédagogique de quatre pages). En lisant cet album où se mêlent argent, violence et sexe, élégamment dessiné par Julien Maffre (à qui l’on doit les trois volumes du Tombeau d’Alexandre) on pense à certaines figures littéraires – comme les Nucingen chez Balzac – et aux rouages des romans populaires, ceux d’Eugène Sue en tête…

L’Initié de Waterloo, premier opus de La Banque, première génération (1815-1848) est paru chez Dargaud (13,99 €)

www.dargaud.com

 

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