Tudo bem : OBOY nouvelle figure du mumble rap avec No Crari

OBOY © Patrice Mancino

Nouvelle coqueluche du hip-hop français, OBOY poursuit son ascension avec No Crari, entre mumble rap et bangers grisants.

En moins de quatre ans, Mihaja Ramiarinarivo, né à Madagascar et débarqué en banlieue parisienne à l’âge de 6 ans, est passé du statut d’obscur nouveau venu à celui de tête d’affiche du rap français. Du haut de ses 25 ans, OBOY alterne entre morceaux sombres tout en langueurs embrumées, collaborations prestigieuses – avec Aya Nakamura (Je m’en tape) ou encore la star britannique Jorja Smith (Come over) – et gros bangers ultra-dansants (Cabeza et TDB) sur lesquels toute une génération a pris l’habitude de s’enjailler. Pour ce qui est des textes, inutile de s’épancher sur un pseudo souffle poétique ou une dimension sociologique que l’intéressé lui-même n’a pas la prétention de revendiquer. Ce serait passer à côté du style OBOY, nouvelle figure de proue du mumble rap en France – genre reposant sur une diction marmonnée plus que chantée, afin de rendre les lyrics incompréhensibles, comme fondus avec les instrus. Pour son dernier album, No Crari, le banlieusard livre son quotidien tumultueux dans un monde où, en quête d’un hédonisme éphémère (désirs ténébreux et addictions diverses), il fait « la course aux pesos » pour se sortir du marasme. Le résultat ? Des titres cathartiques et planants, pour « oublier tout de l’après », simplement. « Jusqu’ici, tudo bem ! »

TDB, OBOY, No Crari

À La Cartonnerie (Reims) jeudi 10 février, à L’Autre Canal (Nancy) vendredi 11 février et à La Laiterie (Strasbourg) samedi 12 février
oboyofficiel.com

Édité par Syndicate Records / 6&7, 2021
syndicaterecords.fr

vous pourriez aussi aimer