Sélest’art et ses Rêvoirs

Halida Boughriet, Les Enfants de la République, 2014 (Série Pandore) © ADAGP Halida Boughriet, Courtesy de l’artiste

Mêlant patrimoine et création, la 25e édition de la biennale Sélest’art crée des Rêvoirs, invitations à visiter le royaume des songes.

À travers dix artistes qui ont imaginé des “rêvoirs”, espaces propices au songe, et vingt-cinq lieux, art et histoire entrent en résonance. Sur la façade de la Tour des sorcières, la Clermontoise Garance Alves signe Échappées. Déployé entre les meurtrières, un entrelacs de draps tressés suggère une évasion spectaculaire, rendant hommage aux femmes autrefois incarcérées dans le bâtiment pour pratique de la magie. Les édifices défensifs de la ville ont également inspiré Hugo Bel. Le sculpteur lilasien s’est approprié ces endroits stratégiques pour y recréer un Paysage mental, composé d’une succession de colombins de plâtre noir. Imposante mais fragile, débordant presque des murs de la place de la Victoire, l’œuvre matérialise les pensées d’une personne enfermée dans une enceinte, questionnant notre rapport à l’impermanence. Dans un registre plus léger, la Franco-Algérienne Halida Boughriet présente Pandore, quatre photographies jouant sur la dichotomie entre réalité et fiction. Inspirés de la mythologie grecque, ses clichés revisitent les codes de la peinture classique en mettant en scène des enfants, ou des adultes, dans des décors bourgeois mais factices, dégageant une atmosphère étrange et onirique.

Sélest'art
Sélest’art: Garance Alves, Échappées (croquis préparatoire), crayon et encre sur papier, 2023. © Courtesy de l’artiste

Dans divers lieux de Sélestat jusqu’au 5 novembre
selestat.fr

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