Rock is not dead

Photo de Boby Allin

Correspondances de pur rock’n’roll et terminus piano piano : avec The Big Picture, les (ex-)mulhousiens de Last Train alternent pop ultra Brit et décharges électriques. Entretien dans leur van.

Vous avez déjà fait le tour du monde et la première partie de Johnny ou Placebo : votre fulgurante ascension n’est pas vertigineuse ?
Nous avons conscience de cette chance de malade d’avoir pu aller aux États-Unis, en Asie six ou sept fois, au Canada cet été… mais il reste plein d’endroits à découvrir. Poitiers, par exemple [rires].

Il n’y a plus l’urgence de vos débuts sur ce nouveau disque : est-ce que Last Train est devenu davantage TER que TGV ?
Notre premier album a été écrit sur la route, de 18 à 21 ans, alors que nous étions en déplacement permanent. Notre second disque clot une très longue tournée de quatre ans et plus de 300 dates ! Nous avons pris le temps de l’enregistrer, en soignant chaque détail.

Vous permettez-vous encore des moments rock, avec démolition de chambres d’hôtel et jet de téléviseurs par la fenêtre ?
Bien sûr, Last Train reste un groupe de jeunes de 24 ans. Nous aimons faire la fête… mais comme nous gérons le budget de nos tournées, il faut éviter la casse !

Comment est né le morceau-titre, l’épique The Big Picture, fresque d’une dizaine de minutes ?
C’est le premier de notre nouveau répertoire. Jean-Noël, chanteur et guitariste, est arrivé avec la chanson que nous avons longuement jouée afin de la faire évoluer vers la forme qu’elle a aujourd’hui. Nous nous sommes construits par le live, mais avons récemment découvert les joies du studio.

Une allusion est faite à 1994 sur votre disque. Oasis, The Verve… : la pop des nineties est une référence ?
C’est notre année de naissance, c’est tout. On nous parle beaucoup de cette période, mais bizarrement nous n’avons jamais vraiment écouté Smashing Pumpkins ou Pearl Jam, souvent évoqués à notre sujet.

Que reste-t-il de Mulhouse dans la musique de Last Train ?
Il y a Rémi Gettliffe, notre ingé son, le cinquième membre ! Il a une importance capitale au sein du groupe et son avis est essentiel, nous lui faisons entièrement confiance. C’est dur de décider du moment où un morceau est terminé : Rémi nous aide à trancher et faire des choix. C’est avec plaisir que nous nous rendons à son studio, White Bat Recorders. Nous allons également très souvent au Noumatrouff, pour répéter. Nous y avons même tourné le clip de Disappointed.


À L’Autre Canal (Nancy), jeudi 12 décembre
lautrecanalnancy.fr

Au Moloco (Audincourt), vendredi 13 décembre
lemoloco.com

À La Laiterie (Strasbourg), vendredi 20 décembre
artefact.org

 

 

 

 

 

 

Édité par Deaf Rock / Caroline International (15 €)
deafrock.fr

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