Powerful

Peter Bosshart, Im Gebälk, 2009, Foto: Bernhard Strauss

Avec une palette de couleurs volontairement réduite, Peter Bosshart peint des toiles d’une intense puissance.

Récompensant un artiste du Rhin supérieur (allemand, français ou suisse), le triennal Oberrheinischer Kunstpreis vient de couronner, pour sa quatrième édition, le peintre Peter Bosshart (né en 1966, à Lörrach). Nous emportant dans des univers figuratifs aux puissantes expressions ses toiles sont marquées par une économie chromatique : noir et blanc sont associés à une ou deux couleurs primaires, et basta. Souvent ironiques et bercées d’humour, ses compositions brocardent notre quotidien comme Photographier (2013), silhouette noire sur fond verdâtro-grisâtre tenant un appareil photo numérique dont l’écran jaune est le point focal de l’image. Natures mortes contemporaines (Véhicule, 2019, un cadre de vélo de course rouge visiblement vandalisé d’une tristesse infinie), portraits d’un érotisme sourd (Latina, 2012) ou animaux errant dans un entre- deux oniriques, chat noir (Dans la charpente, 2009) ou cygnes (Chance, 2012) : l’art de Peter Bosshart mêle avec délicatesse intense frontalité et non moins puissante poésie.

 


À la Städtische Galerie (Offenburg), du 18 octobre au 21 février 2021

galerie-offenburg.de

 

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