Mise en boîte

Photo du bâtiment @ Philippe Gisselbrecht / Ville de Metz

Une coque blanche perforée créée par Rudy Ricciotti, une Boîte à Musiques donnant le LA à Metz. Découverte de la BAM, nouvel équipement dédié aux concerts et répétitions.

En cette rentrée, rock, hip-hop, electro… ont un nouveau lieu d’expression, sur trois niveaux, Metz s’étant doté d’une seconde salle dédiée aux musiques actuelles, après Les Trinitaires : la BAM, bâtisse en béton immaculé, percée aléatoirement de figures géométriques anguleuses. D’une surface de 2 200 m2, l’ouvrage de Rudy Ricciotti, architecte fort en gueule, auteur d’édifices de caractère, joue sur les transparences. Ajouré, il laisse passer des faisceaux lumineux en son sein, le jour, et diffuse un éclairage coloré, la nuit. La bâtisse abrite une salle modulable (avec gradin rétractable de 300 places assises) pouvant accueillir jusqu’à 1 200 personnes, quatre studios de répétition (dont un capable de recevoir 120 spectateurs) et un centre de ressources pour musiciens et associations.

Gérée par Metz en Scènes qui régit L’Arsenal (danse, classique) et Les Trinitaires (musiques d’aujourd’hui), la BAM est un troisième équipement, complétant l’offre locale et permettant de poursuivre les croisements des genres. Citons Cease to know or to tell or to see or to be your own, création chorégraphique associant la danseuse Aurélie Gandit et Guillaume Marietta du trio rock Feeling of Love.

La BAM « compense un manque un Metz », insiste Nicolas Tochet, délégué artistique musiques actuelles de la Ville, avec une jauge qui va bien au-delà de celle de 350 places de la Chapelle des Trinitaires. La salle – accueillant une programmation directe, des locations privées et des projets associatifs – offre ainsi la possibilité de recevoir des artistes de la trempe de Peter Hook de Joy Divison / New Order (jeudi 9 octobre) ou des soirées festives d’envergure mêlant Para One, Fuzati & Orgasmic (vendredi 24 octobre). Il ne s’agit pas d’un simple espace de diffusion, mais d’un outil de travail pour les artistes tel que Chapelier fou (en concert samedi 25 octobre au terme d’une résidence au long cours), « peu à l’étroit aux Trinitaires, avec ses trois musiciens additionnels ». La BAM aurait pu être une grosse machine, bien huilée, mais peu chaleureuse. Pas du tout, « les dimensions restent humaines avec des espaces très conviviaux », estime Nicolas Tochet. « Ricciotti a bien bossé ! »

La BAM, 20 boulevard d’Alsace à Metz

+33 (0)3 87 20 03 03

www.trinitaires-bam.fr

Inauguration
avec concerts (Woodkid, Dirty Beaches, Omar Souleyman…), installations, visites et spectacles jeune public, du 26 au 28 septembre

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