Liste Jacques Grosperrin (UMP, UDI, MoDem)

Quel bilan pour la culture dans votre ville ces six dernières années ?
Le bilan culturel de la ville de Besançon est désastreux. Notre ville est un vivier de talents dans de nombreux domaines artistiques, malheureusement les indépendants sont contraints de s’exiler pour pouvoir continuer à travailler (Accrorap, Cirque Plume, Compagnie Bacchus, etc.). Sur le volet patrimonial, la Citadelle a été classée au patrimoine mondial de l’Unesco. Quelle aubaine ! Mais fort de cette distinction la ville a laissé le site végéter et le nombre de visiteurs a dégringolé : 30 000 visites en moins ! Un événement culturel (Sonorama) a été créé au moyen de 835 000 euro de subventions (520 000 euro Ville + Agglo), l’échec cuisant de cette manifestation a impacté toute la ville puisque les prestataires ont laissés entre 200 000 et 300 000 euro d’ardoises auprès des commerçants, hôteliers, régisseurs, etc.

Quels axes de politique culturelle souhaitez-vous mener en cas de victoire aux Municipales ?
Nous souhaitons ouvrir les lieux de diffusion artistique à tous les domaines sans exception et décloisonner les pratiques. Nous souhaitons ouvrir ces lieux et offrir une programmation toute l’année et surtout en période de vacances scolaires. Nous souhaitons associer la culture à l’économie, à la science et au tourisme.

Nous disposons d’un excellent festival international de musique classique mais dont la date est inappropriée. Nous voulons en faire un événement d’ampleur, en le replaçant à la fin du printemps ou en été, et annualiser le concours de jeunes chefs d’orchestre qui est de renommée internationale mais dont l’édition a lieu seulement tous les deux ans.

L’objectif principal de la politique que nous entendons mener répond à une nécessité de faire se réapproprier la culture aux Bisontins et aux Bisontines en facilitant les pratiques et l’accès aux lieux de diffusion.

Quel serait alors le projet culturel emblématique de la mandature à venir ?
Nous souhaitons créer sur le site de l’ancien Hôpital Saint-Jacques un cluster d’industries culturelles et créatives et faire de ce lieu un foyer d’innovation et de rencontre des talents et des compétences. Un lieu où se rencontreront ingénieurs, artistes, communicants, développeurs et étudiants. Un lieu où seront regroupés des galeries d’artiste, un palais des congrès, des commerces high-tech, etc.

La crise a fait fondre les budgets culturels dévolus par les collectivités territoriales : comment répondre à cet état de fait ?
La culture est indispensable, même en temps de crise et elle doit être soutenue. Néanmoins, la culture doit aussi être considérée comme créatrice de richesses car une économie culturelle existe réellement. Par ailleurs l’accès à la culture peut aussi se faire à moindre coût, en s’appuyant sur le réseau associatif des artistes amateurs qui est très important et qui est un formidable outil pour sensibiliser et attirer des populations qui ne se sentent pas forcément concernées ou qui ont une vision élitiste de la culture.

Comment la culture peut-elle encore constituer un levier de croissance ?
Bien évidemment, nous y croyons au plus haut point puisque notre programme culturel, et notamment notre grand projet sur le site de Saint-Jacques, est tourné vers cette culture créatrice de richesse… et donc de croissance ! C’est ce que nous souhaitons mettre en œuvre pour Besançon.

Le lien vers notre programme : http://www.jacquesgrosperrin2014.fr/le-programme/

vous pourriez aussi aimer