Let the wind blow

Photo de Dubioza Kolektiv par Goran Lizdek

Pour la 23e édition du Printemps des Bretelles, 18 lieux de la ville d’Illkirch-Graffenstaden sont investis et cadencés par l’accordéon.

« Énergisant et vivant, comme le printemps » : pour Jérôme Potiés, nouveau directeur, depuis septembre dernier de ce Festival des Accordéons du monde, il s’agit d’un « événement singulier qui permet de décliner toutes les formes musicales et culturelles d’un instrument festif et populaire ». Les représentations y sont aussi variées, avec des bals où le tango est cadencé par le bandonéon du Cuarteto Rotterdam (20/03, Magic Mirrors placé sur le Forum de l’Ill). Ce rendez-vous familial l’est également pour ses artistes : Marcel Loeffler (21/03, L’Illiade), véritable star du Printemps des Bretelles, se présente cette année avec son fils Cédric. Membre de la communauté manouche alsacienne, il s’est distingué lors des précédentes éditions par des concerts aussi bien baroques que swing. La veille se produit le groupe barcelonais d’origine latino Che Sudaka, propulsé par Manu Chao avec lequel a été réalisé La Risa Bonita. Il sera sur scène avec le collectif folklorique bosnien Dubioza Kolektiv (20/03, L’Illiade), pour une rencontre entre Amérique du Sud et Europe de l’Est. Cette soirée autoproclamée fiesta popular promet d’être rythmée par les airs de cumbia, hip-hop et métal qui y sont fusionnés. Avec 18 lieux investis, ce sont près de 90 concerts majoritairement gratuits, dont ceux du Printemps des Bretelles Off qui sont à découvrir. Comme le souligne Jérôme Potiés, cette version à entrée libre « permet de devenir un levier pour certains artistes amateurs ou émergents qui reviennent plus tard dans le In ». Les 80 groupes mobilisés permettent de « tenter de représenter tous les styles musicaux en faisant des paris ». Ce festival, qui distribue chaque année sa propre bière de la brasserie locale Perle, promeut « tout ce qui a un impact ou est impacté par l’accordéon ». Dans cette lignée, l’exposition Les Mains musicales (02-29/03, La Vill’A) – composée de photographies réalisées par Christophe Staudinger lors des dernières éditions – s’inspire du vers de Verlaine, qui écrit dans son recueil Parallèlement « Les mains ont leur caractère ». Omniprésent, le “piano à coulisse” devient lors de certaines soirées support de récit, comme le fait Philippe Meyer dans son apologie de Ma Radio – Histoire Amoureuse (15/03, L’Illiade), ou de théâtre avec la pièce pour enfants Fantôme (15/03, L’Illiade) proposée par la Compagnie des Ô.


Dans différents lieux d’Illkirch-Graffenstaden, du 13 au 22 mars
printempsdesbretelles.fr

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