l’archi me monte au nez

© Lisa Ricciotti

L’édification de la Médiathèque Champollion ou la réinvention du Musée des Beaux-Arts, Dijon, Archi / Culture présente quatorze édifices de la cité sous forme d’un parcours contemporain.

Metz, Strasbourg ou Mulhouse : en une poignées d’années, ces villes, comme beaucoup d’autres dans le Grand Est, ont changé de visage, se sont agrandies, parfois en métamorphosant certains de leurs quartiers. Dijon fait aussi partie de ces métropoles ayant misé sur l’architecture contemporaine pour modifier sa physionomie. Ces vingt dernières années, de nombreux édifices, liés à la culture et le savoir, sont sortis de terre dans la cité bourguignonne. On ne retient de Dijon que son patrimoine historique, ses mets et vins, ses bâtisses telles que la Maison aux trois pignons ou l’Église Saint-Michel ? Il faut également compter sur son archi contemporaine, signée Shigeru Ban et Jean de Gastines, auteurs du Centre Pompidou-Metz avec sa toiture toute en courbes ou Rudy Ricciotti*, responsable du MuCEM, devenu un véritable emblème pour la ville de Marseille.

© Lisa Ricciotti

Au cours de l’exposition proposée par le Musée de la Vie bourguignonne, le visiteur est convié à découvrir quatorze bâtisses contemporaines classées selon quatre chapitres : Édifier (bâtiments neufs), Réhabiliter (réaménagements…), Conserver / créer (combiner l’ancien et le contemporain) et Expérimenter (avec l’exemple du campus Montmuzard, véritable travail de recherche). Maquettes et esquisses, modélisations 3D et interviews d’architectures, films et time-lapse, mais aussi jeux de construction et puzzles (pour les plus jeunes) composent une expo à poursuivre dans la ville, à la découverte des réalisations “en vrai”. Parmi celles-ci, citons le Zénith, planté à l’entrée de la cité tel un phare faisant « référence à l’art cinétique » et dont la silhouette « change constamment avec le mouvement », selon l’atelier d’architecture Chaix & Morel, responsable du projet. Autre monument se permettant des clins d’œil aux Arts plastiques : le Rectorat de l’Académie de Dijon, « un bâtiment sculpture, à la croisée du monde de l’art et de la taille urbaine, une référence à Donald Judd et Robert Morris, une installation permanente, qui questionne son environnement », explique Rudy Ricciotti. Shigeru Ban, lauréat du prix Pritzker 2014, se réfère quant à lui davantage à la poésie lorsqu’il construit des édifices ou qu’il les transforme, à l’image du Consortium, ancienne usine métamorphosée, par la magie poétique de l’architecte japonais, en centre d’Art contemporain.

Au Musée de la Vie bourguignonne jusqu’au 6 novembre

musees.dijon.fr

 

* Lire nos articles sur l’architecte marseillais sur poly.fr

 

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