La force tranquille
Sortie de livres de recettes, plateaux télé, interviews à la chaîne… la strasbourgeoise Elisabeth Biscarrat, lauréate de l’émission MasterChef 2011 n’a pas une minute de répit. Rendez-vous zen devant un thé pour évoquer son parcours et son grand projet à venir.
Visiblement, vous n’avez pas pris la grosse tête. Est-ce le cas de tous les participants ?
Bien sûr que non. Avant, j’étais infirmière en réa’ et je vous garantis que ça met les pieds bien sur terre !
Infirmière, cuisinière, y a-t-il une correspondance entre les deux ?
Il y a plein de similitudes : les qualités requises sont la réactivité, la rigueur, l’hygiène et l’organisation. Grâce à mon métier, je gardais toujours mon sang-froid durant l’émission.
La télé vous a changée ?
Je suis moins timide. Il faut dire que ça n’est pas dans mon tempérament de faire des explosions de sentiments, de fondre en larmes ou de sauter au plafond.
Ce qui fait de vous une mauvaise cliente pour la télé-réalité…
MasterChef, c’est du divertissement, mais pas de la télé-réalité ! Il n’y a pas de voyeurisme. Quoi qu’il en soit, ça été de la folie : rien ne te prépare à la notoriété et il vaut mieux avoir la tête sur les épaules. Il y a même des gens qui pleurent lorsqu’ils me voient dans la rue.
Cette reconnaissance soudaine vous a obligée à aller vite afin d’en profiter avant de tomber dans l’oubli ?
Mon but a toujours été d’ouvrir une boutique de macarons à Strasbourg et j’ai tout fait pour y parvenir, notamment en suivant une formation chez Lenôtre. J’ai dit non à de très nombreuses propositions pour retourner à l’école et apprendre les bases. Avant, je bidouillais comme une simple ménagère peut le faire.
Pourquoi ce penchant pour le sucré ?
En fait, je préfère manger salé, mais j’aime l’architecture des desserts, les couleurs des pâtisseries, leur brillance… Mon établissement proposera des petits choux design et des macarons très esthétiques, avec des formes originales. Je fais beaucoup de dessins, de croquis pour mes futures réalisations.
Votre BO lorsque vous cuisinez, mis à part Pharrell, comme vous l’annoncez sur Facebook ?
J’étais prof de musique dans une première vie alors j’écoute beaucoup de musique, du classique, de l’opéra… Pour mes macarons, il faut que ça bouge et les morceaux des Cure sont parfaits.
36 rue du Fossé des Tanneurs à Strasbourg