Joceline, au plus proche de ses émotions
Autrice, compositrice et interprète, Joceline délivre Lights in Darkness, un premier album empreint d’une douce mélancolie.
La musique de Joceline est de celle qui adoucit les mœurs. De sa voix, à la fois tendre et mature, la chanteuse franco-anglaise délivre des chansons, oscillant entre nostalgie et espoir, à la fois personnelles et universelles. Passionnée par l’écriture depuis le plus jeune âge, elle explique voir cet exercice « comme un échappatoire ». Durant plusieurs années, la jeune femme rédige nouvelles et poèmes, jusqu’à décider de les chanter.Naît ainsi Lights In Darkness, son premier album, paru le 21 mars, dans lequel apparaissent ses textes influencés par sur son propre vécu. Sur une pop aux accents folk – non sans rappeler Agnès Obel –, elle s’y dévoile avec sincérité et délicatesse. « J’ai souvent trouvé l’inspiration dans des moments de mélancolie ou de nostalgie », confie-t-elle. En témoigne Human, dans lequel elle confesse : « I’ve been feeling sad for most of my life now / ask me to be happy I wouldn’t know how / But it doesn’t scare me anymore » (« J’ai été triste la majorité de ma vie / demandez-moi d’être heureuse, je ne saurais pas comment / Mais ça ne me fait désormais plus peur »). Le piano-voix, agrémenter d’un violon, Distant Dream dépeint, quant à lui, la difficulté d’oublier une personne qui a autrefois partagé notre vie.
Une ode à l’émotivité
L’écriture permet dès lors à la compositrice de canaliser sa sensibilité : « Ça a été difficile parfois de gérer ou d’exprimer mes émotions, c’est donc quelque chose que j’aime partager à travers mes compositions. […] Le fait d’écrire mes propres chansons, c’est une manière de rendre cela d’autant plus fort ». Issue d’une faculté de psychologie, elle affirme avoir « beaucoup d’empathie envers les autres » et se place ainsi souvent en observatrice, lui permettant alors de « parler à un maximum de personnes ». Dans Letter to Lurra, elle porte, dans un monde impitoyable, un message rempli d’espoir et de solidarité : « Hello people of the earth / I’ve come to you to ask you to stay strong / I know it seems like things are going worse each day / But you gotta believe that it’s gonna go away » (« Bonjour peuple de la terre / Je suis venue vous demander de rester fort / Je sais que les choses semblent empirer de jour en jour / Mais vous devez croire que cela va s’arranger »).
Sujette au syndrome de l’imposteur, elle « rassure à [sa] manière en disant qu’il est normal de ressentir quelconque émotion. Le titre de l’album, Light in Darkness, c’est montrer l’importance de passer par l’obscurité pour trouver la lumière ». La parution de cet opus, apparaît donc, pour elle, comme une consécration : « Quand j’étais petite, je rêvais d’être une pop star, mais jamais je n’imaginais pouvoir vraiment faire de la musique, mon métier. C’est donc une grande fierté de partager au monde mes premières chansons ». Une sorte de revanche sur la vie, pour en finir avec le sentiment d’illégitimité qui touche encore bien trop de femmes artistes.
À l’Aérogare (Metz) jeudi 28 août
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Édité par #14
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