Garçon boucher

© Pierre Terrasson

Retour d’un groupe mythique du rock alternatif français : reformé en 2007 sous la houlette de François Hadji-Lazaro, Pigalle est plus actuel que jamais.

Les années 1980. Une autre époque. Face à l’electronic body music qui crachait ses pulsations post-industrielles martiales à la gueule d’une génération nourrie au No Future (Front 242, Nitzer Ebb, Skinny Puppy…), on trouvait un peu de chaleur dans le rock alternatif français aux réminiscences punk. Ses figures tutélaires ont survécu dans les limbes de nos mémoires, même si la plupart ont disparu des écrans radars. Exit (ou presque) Bérurier noir, Ludwig von 88, Parabellum, Oberkampf… Formé en 1982 par François Hadji-Lazaro (également âme des Garçons Bouchers ; « La bière. La bière. Qu’est-ce qu’elle à fait de moi la bière », l’hymne de toute une génération), Pigalle est toujours d’attaque balançant ses chansons aux accents réalistes. Après des succès immenses (Dans la salle du bar tabac de la rue des Martyrs) et de belles expérimentations (le concept album où figure leur hit : Regards affligés sur la morne et pitoyable existence de Benjamin Tremblay, personnage falot mais ô combien attachant), ils se sont séparés… puis retrouvés en 2007 après dix ans d’absence. Entre musette et post punk, classicisme et actualité, Pigalle balance un discours brûlant et politique (sur Rire et pleurer, en particulier). Les sonorités ont évolué, les références folk se sont multipliées (ambiances médiévales ou irlandaises), mais le substrat “rock alternatif” demeure. Ils sont en tournée suite à la récente parution de T’inquiète…

À Meisenthal, à la Halle verrière, samedi 5 avril à 21h
03 87 96 82 91 – www.halle-verriere.fr
À Strasbourg, au Molodoï, vendredi 2 mai
03 88 22 10 07 – www.molodoi.net
www.pigallepigalle.fr

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