Devant moi, le déluge

Au Centre Pompidou-Metz, Sublime nous place face aux Tremblements du monde mêlant des œuvres d’hier et d’aujourd’hui qui soulignent la fascination toujours actuelle des artistes pour la nature menaçante.

Les éléments se rebiffent, se déchaînent. La menace de tsunamis et les dangers liés au réchauffement de la planète sont autant d’épées de Damoclès, inquiétantes, au-dessus de nos têtes. Un sentiment étrange, mélange d’émoi et l’effroi, saisit les artistes, qu’ils se trouvent devant l’Éruption du Vésuve (Pierre-Jacques Volaire, 1767), un Paysage marin avec tempête qui approche (Turner, 1840) ou, pire, l’inévitable apocalypse (Melancholia de Lars von Trier, 2011). L’exposition s’intéresse à la persistance de cette « passion mêlée de terreur et de surprise » – selon le philosophe Edmund Burke – qui anime les artistes “anciens” comme les “nouveaux romantiques” contemporains Dove Allouche ou Peter Goin. Durant l’exposition, on découvre notamment le travail de Robert Smithson, land artist portant un regard critique et écologique sur le monde, démontrant à travers de ses œuvres à ciel ouvert le caractère irréversible de l’action humaine sur le paysage. Selon Hélène Guenin, commissaire de l’exposition, il faut « apprendre à vivre avec Gaïa, organisme vivant, unique, désignant le système de la vie sur la planète, plutôt que de poursuivre une illusoire histoire de la domination ».

 

Au Centre Pompidou-Metz, jusqu’au 5 septembre

www.centrepompidou-metz.fr

 

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