Chantal Thomass

Last but not least : Chantal Thomass expose son travail impertinent au Musée de l’Impression sur Étoffes de Mulhouse

Vous êtes la première à avoir fait défiler des femmes en sous-vêtements. C’est votre dernière audace.

J’en ai encore beaucoup – comme dernièrement la décoration d’un hôtel sur les Sept péchés capitaux – et j’espère en avoir d’autres. Concernant les défilés en petites tenues, sur le moment, je ne me suis pas rendue compte de l’audace, mais ça a fait des images fortes qui ont circulé dans la presse.

Dès le début des années 1980, votre silhouette est devenue votre marque. Pensez-vous avoir emboîté le pas à tous ceux qui, ces dernières années, cherchent des communications originales.

C’est un publicitaire qui a fait ce logo : il m’a permis de communiquer facilement et de manière économique, sans avoir besoin de montrer mes modèles. Finalement, nous sommes assez peu à être aussi reconnaissables dans la mode.

Vous créez des vêtements très féminins, mais piochant dans la garde-robe des hommes. C’est votre dernier paradoxe.

C’était amusant de faire une lingerie hyper sexy avec des codes masculins. Le contraste entre la sévérité d’une matière masculine et quelque chose d’ultra féminin me semblait très intéressant. Au fond, je n’ai fait que suivre le chemin tracé par Greta Garbo qui portait des costumes d’homme…

Votre dernière collection de lingerie rend hommage à Londres.

J’ai bien connu Londres. Tout se passait là : les débuts de la mini-jupe, les mannequins stars comme Twiggy, la boutique Biba qui était le temple de la mode…

Dernier punk.

Alexander McQueen qui a fait un travail extraordinaire.

Dernière fois où vous n’avez pas fait dans la dentelle.

Je fais toujours dans la dentelle : même si je réalise quelque chose de provocant, il y a un côté charmant et classique, avec de l’humour.

Dernière fois où vous avez porté de la couleur.

C’était il y a longtemps… une vingtaine d’années. Je dois avoir une photo de moi avec un gros nœud jaune sur la tête qui traîne quelque part.

Exposition Impertinente (consacrée au travail de Chantal Thomass), au Musée de l’Impression sur Étoffes de Mulhouse, jusqu’au 9 octobre 2016

+33 (0)3 89 46 83 00

www.musee-impression.com

www.chantalthomass.fr

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