Archéotrement

Tingting Wei : Vestige Photographie, impression jet d’encre © Tingting Wei /ESAL

Donnant une étonnante vision d’une discipline scientifique, l’exposition Archéologie imaginée fait se rencontrer chercheurs et photographes.

Essentielle en archéologie, la photographie permet de fixer les différents états d’un chantier, contribuant ainsi à construire le discours scientifique. Allant au-delà de cette démarche factuelle, des enseignants et des étudiants de l’École supérieure d’Art de Lorraine ont arpenté les fouilles préventives de Mondelange, les réserves du Centre de Conservation et d’Étude de Lorraine, etc. À partir d’un vocabulaire choisi, donnant le ton de leurs travaux – palimpseste, hypothèse, vestige, réserve et musée –, ils ont imaginé un étonnant parcours d’exposition : les bâches bleues se détachant sur le sol de Clémence Brandenbourger (traces laissées par ceux qui cherchent les traces des anciennes civilisations) répondent aux bustes antiques protégés par un film plastique de Tingting Wei qui semblent attendre les déménageurs. Entre cartographie, cliché dans le cliché et matière, Laurent Toniolo imagine des hypothèses, tandis que Sarah Lampaert questionne les fragments d’une assiette de porcelaine dans une composition d’un esthétisme intense et glacé.

Sarah Lampaert, Fragments émergent

Au Musée de La Cour d’Or (Metz), jusqu’au 5 janvier 2020
musee.metzmetropole.fr

Conférence “Archéologie imaginée, l’art contemporain sous l’œil des archéologues” (05/12, 18h)

Visites privée par les artistes (14 & 15/12, 15h)

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