Archéo-théâtrologie

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Créée en 1979 au Centre dramatique national des Alpes par Georges Lavaudant, La Rose et la hache connait une seconde jeunesse.

Une occasion rare de découvrir une pièce mythique qui marqua l’histoire du théâtre français : Richard III ou l’horrible nuit d’un homme de guerre, écrite par Carmelo Bene d’après Shakespeare. La figure du roi anglais, éloignée de la profusion des détails historiques, dévoile la monstruosité de son ingénieux machiavélisme, doublé d’une brutalité meurtrière décomplexée. L’irrésistible ascension d’un duc de province au physique difforme, prêt à toutes les fourberies pour affaiblir les prétendants au trône, aux unions de circonstance pour anéantir ses rivaux. Une intelligence rare et séduisante qu’incarne à nouveau Ariel Garcia-Valdès, quarante ans après, dans des tableaux hallucinés autour d’une grande table remplie de verres de vin à moitié vides, abandonnés à leur triste sort. Chorégraphié par Jean-Claude Gallotta, la pièce étonne par ses collages et ses chansons populaires italiennes, ses citations brutes du dramaturge élisabéthain mêlés à la voix de Carmelo Bene himself empruntant à Cioran l’aphorisme d’un titre appelant le goût du sang.


Au Théâtre Edwige Feuillère (Vesoul), mardi 21 et mercredi 22 janvier (dès 16 ans) theatre-edwige-feuillere.fr

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