Cion : Requiem du Boléro de Ravel, la mort et la danse à Saint-Louis
Avec Cion : Requiem du Boléro de Ravel, Grégory Maqoma explore deuil et espoir, mixant danse contemporaine, chants zoulous et réinterprétation d’une musique iconique.
Le chorégraphe sud-africain Grégory Maqoma fait de Toloki, personnage principal des romans Cion et Ways of Dying de Zakes Mda – pleureur professionnel* découvrant le passé d’esclave de ses ancêtres –, le protagoniste de Cion : Requiem du Boléro de Ravel. Dans cette pièce pour neuf danseurs et quatre chanteurs zoulous interprétant l’isicathamiya, chant a cappella traditionnel, le héros littéraire, campé par un soliste, embarque le public dans une épopée au plus proche de la mort.
Débutant sur les lamentations des danseurs, la pièce traduit également la vision que se fait Grégory Maqoma de l’œuvre de l’auteur : pour lui, la mort n’apparait pas comme un phénomène naturel, mais est la conséquence d’actions et décisions que fait peser une poignée de personnes sur d’autres. Dans une ambiance mystique au milieu de sépultures, où les lumières bleutées alternent avec une atmosphère rougeoyante puissante, solos et danses collectives s’enchaînent au rythme d’une revisite du Boléro remarquable, l’ensemble dénonçant l’injustice et les excès du pouvoir.
À La Coupole (Saint-Louis) vendredi 28 novembre
lacoupole.fr
*Personne payée pour assister à des funérailles et feindre le chagrin




