Voir & Collectionner

© Jürgen Rösner

Au cours de la neuvième édition d’Art Karlrsruhe se côtoient classiques de la modernité et avant-gardes expérimentales. Promenade dans les allées d’une foire qui, en quelques années, est devenue un événement marquant du paysage culturel rhénan.

222 galeries (dont 41 nouvelles) venues de 12 pays, réparties sur une surface de 35 000 mètres carrés, plus de 45 000 visiteurs attendus en quatre jours… Les chiffres de l’édition 2012 d’Art Karlsruhe positionnent d’emblée la manifestation, initiée par le galeriste Ewald Karl Schrade, comme une des plus importantes avec Art Cologne (230 exposants sur 33 200 mètres carrés et attirant 60 000 personnes durant cinq jours, du 18 au 22 avril – www.artcologne.de), juste derrière l’inatteignable étoile qu’est Art Basel (du 14 au 17 juin – www.artbasel.com). Preuve s’il en fallait que la foire a su s’imposer rapidement dans le paysage. Son credo ? Une exploration de la création, tous médias confondus, depuis la période moderne jusqu’à la contemporanéité la plus pointue en compagnie de galeries de premier plan, avec le top du top du made in Germany… mais pas uniquement, puisqu’on y trouve aussi les excellents Parisiens de la Galerie Charlot (www.galeriecharlot.com) avec Antoine Schmitt et son fascinant minimalisme en mouvement ou encore les Israéliens de Contempop (www.contempop.com) pour une découverte du bouillonnement de Tel Aviv et des environs.

Une des caractéristiques majeures d’Art Karlsruhe est la place importante laissée aux sculptures monumentales installées, comme dans une ville, sur des places qui rythment la déambulation du visiteur. Cette année, un des événements demeure la découverte de la collection de Pop art de Gunter Sachs (1932-2011), photographe, playboy multimillionnaire, ex-mari de B.B. et collectionneur avisé. Galeriste à Hambourg entre 1972 et 1975, il organisa notamment une exposition dédiée à Andy Warhol. Dans cette présentation se déployant sur 400 mètres carrés, une large place est laissée aux œuvres du “pape du Pop” qui côtoient celles de Roy Lichtenstein ou Tom Wesselmann. Rencontres, tables rondes, remises de prix, vernissages, visites guidées… Il se passe toujours quelques chose dans les allées de la foire, mais s’il fallait choisir un événement parmi les centaines proposés, on mentionnerait l’accueil de la collection Marli Hoppe-Ritter sous l’intitulé – référence à une série de Josef Albers – d’Hommage au carré. Une quarantaine de pièces toutes inspirées de cette forme… L’abstraction géométrique  passé à un prisme inédit : surprenant et roboratif.

À Karlsruhe, à la Messe, du 8 au 11 mars

+49 721 3720 5200 – www.art-karlsruhe.de

vous pourriez aussi aimer