Death in black & white

©Chris Van Der Burght

Le chorégraphe Alain Platel et le musicien Fabrizio Cassol métissent Mozart à l’Afrique dans Requiem pour L..

Après Coup fatal, le duo Platel / Cassol revient avec un rituel moderne funèbre. Une longue oraison peuplée de silences, de contemplations et d’explosions de vie. Une rencontre entre deux mondes : celui de Mozart et de son poignant Requiem avec celui d’interprètes métissés pour grande partie venus d’Afrique noire. La vitalité d’un groupe offrant une célébration joyeuse à la mort de L., filmée en noir et blanc avec son accord dans des images mutiques projetées en fond de scène. Un accompagnement jusqu’au dernier souffle, comme celui d’une amie proche, couvée vers ce grand voyage vers l’au-delà dans une communion entre musique classique aux airs de rumba et chants lyriques sur rythmiques afro s’interpénètrant avec force pour mieux nous transpercer. Accordéon, guitare-basse électrique à deux manches ou likembe* revisitent un Lacrimosa touchant jusqu’au frisson. Au milieu d’une scénographie symbolisant les pierres tombales d’un cimetière aux airs de mémorial de l’Holocauste berlinois, la troupe éclectique invente une cérémonie de danses exaltées, entre saccades chargées, explosions d’extravagance, booty shakes et recueillement soudain, figé, pour laisser les images jouer leur part de magie.


Au Grand Théâtre de la Ville de Luxembourg, vendredi 19 octobre
theatres.lu

Au Staatsoper Stuttgart, du 31 octobre au 4 novembre
staatstheater-stuttgart.de

À L’Opéra de Dijon, mercredi 28 novembre
opera-dijon.fr

Au Maillon-Wacken (Stras- bourg, présenté avec Pôle Sud), du 27 février au 1er mars 2019
maillon.eu pole-sud.fr

* Petit instrument composé d’un support en bois sur lequel sont fixées des lamelles métalliques

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