sculpter le son

Quassel, 2016 (detail), photo : Anatole Serexhe

Fascination visuelle et excitation sonore : voilà résumés les dispositifs électroniques de Peter Vogel.

Récompensant un artiste du Rhin supérieur (allemand, français ou suisse), le triennal Oberrheinischer Kunstpreis vient de couronner Peter Vogel (1937-2017) – qui a passé la plus grande partie de son existence dans sa ville natale de Fribourg-en-Brisgau – célèbre pour ses étonnantes sculptures, minutieuses mosaïques en trois dimensions dont l’infrastructure est formée d’un lacis de fils métalliques soudés. S’y greffent, agencés dans une implacable géométrie, composants électroniques (diodes, transistors, résistances, etc.), cellules photoélectriques, haut-parleurs, mini moteurs faisant tourner des hélices en plastique…

Peter Vogel en action, Foto: Achim Vogel Muranyi

Évoquant la folie d’un Tinguely cybernétique dans leur essence, ces dispositifs à l’aspect d’une raide rigueur sont interactifs, réagissant à leur environnement immédiat. Ils entrent en effet en action de manière aléatoire lors du passage du spectateur qui peut ainsi “jouer” avec eux. Ses évolutions dans l’espace génèrent souvent une bande-son futuriste, rappelant pêle-mêle des expérimentations technoïdes eighties, le caractère répétitif des partitions de Terry Riley et Steve Reich ou encore la musique minimaliste d’un La Monte Young.

À la Städtische Galerie (Offenburg), jusqu’au 4 févier 2018

galerie-offenburg.de 

 

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